Bruxelles / 14-02-2020 /
Communiqué de presse de l’EZLN :
Les animaux de l’Ensemble Zoologique de Libération de la Nature (EZLN) ont fait irruption à la FEBIAC, le lobby de l’automobile belge. Ces militants écologistes dénoncent la responsabilité de l’industrie automobile dans le réchauffement climatique. Des activistes avaient déjà fortement perturbé le salon de l’auto organisé par la FEBIAC, il y a quelques semaines.
Une cinquantaine de personnes déguisées en animaux ont investi le bâtiment de la FEBIAC ce vendredi 14 février, vers 14h40. Ces activistes ont « grogné » leur mécontentement en dansant et en inondant le hall d’entrée de feuilles mortes. Ils ont également accroché un calicot avec pour message : « Les voitures nous tuent, la FEBIAC nous enfume ». Plusieurs messages laissés sur place pointent la responsabilité de l’industrie automobile, de ses lobbys et des autorités politiques dans le réchauffement climatique.
La sous-commandante Escargot déclare : « Devant la crise climatique et écologique, nous devons absolument changer de modèle de transports. En 2010, le secteur des transports était responsable de 23% du total des émissions de CO2 liées à l’énergie. A Bruxelles, 60% des oxydes d’azote sont émis par le transport routier. Les représentants de l’industrie automobile, comme la FEBIAC, empêchent ce changement en investissant dans du lobbying pro voiture. Rien qu’à Bruxelles, l’industrie automobile déclare dépenser entre 15 et 20 millions d’euro en lobbying sur un an. C’est le deuxième lobby le plus important après la finance.“
Il y a quelques mois, les activistes avaient rendu visite à la Tour des Finances pour protester contre le système fiscal des voitures de société. En donnant un coup de griffe à la FEBIAC, ils visent l’industrie automobile plutôt que les automobilistes : « Nous ne critiquons pas les individus qui prennent leur voiture pour faire leurs déplacements, ils ne sont pas responsables du système de dépendance à la voiture. Nous critiquons les liens dangereux entre les lobbys, les Etats et l’Union Européenne. Cela empêche l’émergence d’un système alternatif, axé non sur la voiture mais sur l’intérêt du bien commun. Gratuité des transports en communs, interdiction de la publicité, réaménagement de la ville et de la campagne, ce ne sont pas les possibilités qui manquent » ajoute l’escargot.
Deux mois après une COP25 décrite comme un échec retentissant, cette action met la pression sur un protagoniste de la crise climatique. Elle rejoint les grèves scolaires de la jeunesse et les marches pour le climat de la population dans leur exigence de changement radical.
Ensemble Zoologique de Libération de la Nature
Jérôme Peraya / Krasnyi Collective