Bruxelles / 25-02-2018 /
Ce 25 février 2018, près de 15.000 personnes sont descendues dans les rues de Bruxelles pour dénoncer la politique de nettoyage du gouvernement dans le parc Maximilien et le renvoi de réfugié.e.s au Soudan malgré le risque de torture, mais aussi le souhait du gouvernement fédéral de légaliser les perquisitions à domicile où résident les étranger.e.s ayant reçu un ordre de quitter le territoire mais également chez les citoyen.ne.s qui hébergent les migrant.e.s pour éviter qu’elles/ils ne doivent dormir dehors. Il s’agit là d’une attaque envers nos valeurs fondamentales mais aussi envers le travail formidable des citoyen.ne.s hébergeu.r.se.s réuni.e.s au sein de la Plateforme Citoyenne de soutien aux refugié.e.s du Parc Maximilien.
Le gouvernement tente de diviser les gens en criminalisant les personnes qui fuient les guerres, la répression, la misère, le racisme, le sexisme, l’homophobie, la trans-phobie, les conséquences du changement climatique … en les présentant comme une menace terroriste ou une menace pour la sécurité sociale. Alors que les migrant.e.s ne représentent pas un danger, mais le fuient et qu’elles/ils sont des contributeurs nets au budget de la sécurité sociale. Nous pensons qu’il ne s’agit là que d’une énième tentative de creuser un peu plus le clivage entre les défenseu.r.se.s d’un accueil humain et les représentant.e.s d’une politique migratoire ferme ou fermée.
Le 13 janvier, déjà plus de 8.000 personnes étaient dans les rues pour réclamer la démission de Theo Francken et dénoncer les expulsions de soudanai.se.s opérées sans garantir toutes les précautions requises par la convention européenne des droits humains. Dimanche 21 janvier, en à peine 2 jours, plus de 3000 personnes à formaient une chaîne “humaine mais ferme” pour nous opposer à une grande opération policière.
Les demandes étaient claires :
- Non à l’instrumentalisation de l’appareil policier par le politique pour cibler le monde associatif, social et culturel. Liberté pour Jiyed et Mounir arrêtés à Globe Aroma !
- La solidarité n’est pas un crime : non au projet de loi permettant les perquisitions à domicile chez les personnes sans-papiers et les citoyen.ne.s solidaires.
- On ne quitte pas son pays, sa famille et ses proches par plaisir : les causes des migrations forcées doivent être prises en main et les personnes fuyant la guerre, la misère, le réchauffement climatique et la répression doivent pouvoir être accueillies et protégées. ●Stop aux “torture deals” : respect de l’article 3 de la Convention européenne des droits humains qui interdit l’expulsion d’une personne vers un Etat où elle risque d’être soumise à la torture et donc de cesser immédiatement le renvoi des migrant.e.s vers des pays où le risque est manifeste comme le Soudan.
- Régularisation des sans-papiers et droits égaux pour tou.te.s afin également d’éviter le dumping social et de soutenir les revendications de la Coordination des sans-papiers de Belgique !
- Safe passage : l’ouverture de couloirs humanitaires permettant aux réfugié.e.s de venir en Europe de manière sûre et légale.
- Activation de la close de souveraineté permettant la suspension du règlement de Dublin et le respect des engagements de relocalisation pris par la Belgique.
- Pour une politique migratoire hospitalière et respectueuse des droits fondamentaux !
Jérôme Peraya / Krasnyi Collective